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Immobilier : comment la crise sanitaire a changé le comportement des acquéreurs

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L’expérience du confinement a conduit les ménages à redéfinir certains de leurs critères de choix

Sans aller jusqu’à parler de révolution, le redémarrage (progressif) du marché de l’habitat qui s’est enclenché depuis le 11 mai 2020, après une parenthèse de deux mois liée à la crise sanitaire, a révélé quelques évolutions dans le comportement de la demande immobilière : le contexte né du déconfinement semble avoir amené beaucoup de candidats à la propriété à user de nouvelles méthodologies pour aborder leur projet d’achat, au point de remettre en cause des priorités et même des réflexes qui paraissaient immuables.

Plusieurs enquêtes, réalisées au cours de l’été par des professionnels du secteur, donnent la mesure de ces changements dont certains parachèvent des mutations qui étaient déjà en cours, et sur lesquelles la crise a eu un incontestable « effet accélérateur ». Pour les autres, l’avenir dira s’ils traduisent des tendances de fond et durables, ou s’ils constituent de simples réactions ponctuelles à une situation inédite.

Le confinement a boosté le recours au numérique

C’est le premier constat tiré par l’étude « Impacts de la crise sanitaire et du déconfinement sur les comportements immobiliers et l’état d’esprit des français » publiée par l’Ifop en juin dernier. Selon ses auteurs, l’usage des outils digitaux dans la recherche de logements a largement progressé entre mars et mai 2020 : un intérêt croissant pour les « vidéos de présentation de biens » a notamment été observé sur la période (+ 5 points). Et le recours à la signature électronique (+ 5 points également) a permis de finaliser des dossiers à distance et d’éviter que des projets ne tombent à l’eau, faute de validations juridiques en bonne et due forme.

L’incidence du télétravail sur les choix préférentiels des acquéreurs

Beaucoup de salariés ont exercé leur activité à domicile pendant le confinement. Fin mai, 47% des actifs interrogés par l’Ifop affirmaient être dans cette situation. Depuis, la part de télétravailleurs a significativement diminué mais l’expérience a laissé des traces et influe à plusieurs niveaux sur l’évolution des comportements immobiliers. Elle a notamment fait prendre conscience à de nombreux français qu’il était possible de résider loin de son employeur : un sur quatre (23%, soit 7 points de plus qu’avant la crise) considère désormais que le développement de ce mode d’organisation professionnelle représente une « motivation prioritaire » pour concrétiser un projet de mobilité géographique. Par ricochet, la location d’une maison ou d’un appartement, perçue comme une formule plus souple que l’achat, aurait été stimulée sur certains marchés prospectés par un public moins enclin à la sédentarité et plus rétif qu’auparavant à l’idée d’enracinement. Une tendance principalement observée au cours de l’été dernier en Ile-de-France, mais aussi en régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes Côte d’Azur où la hausse de la demande locative s’est combinée à une forte progression de l’offre* (source : Blue)

D’après l’Ifop, 9% des sondés envisagent de déménager. Un souhait qui résulte du sentiment d’inconfort subi, au printemps dernier, dans une habitation qu’ils ont jugée – a posteriori - « inadaptée » à la pratique du home office. Sans surprise, cette envie de changer de domicile grimpe à 15% chez les personnes aujourd’hui installées en région parisienne : le 8 avril 2020, soit trois semaines après le début du confinement, la capitale avait perdu 12% de ses habitants, soit un total de 189 000 personnes (hors étudiants) parties rejoindre pour la plupart leurs résidences secondaires en Normandie, en Bretagne, Région Centre ou dans les départements du littoral Atlantique (source : Insee). 

A plus grand échelle encore, des propriétaires ou locataires d’appartements situés en territoires urbains ressentent le besoin de s’expatrier en zone périphérique ou en milieu rural pour investir dans un bien individuel, doté d’un jardin : 38 % d’un panel de 2 500 futurs acquéreurs interrogés en mai par l’Observatoire du Moral Immobilier indiquaient avoir étendu ou déporter leur zone de recherche des grandes villes vers les petites polarités urbaines de moins de 20 000 habitants.

*La progression de l’offre locative observée dans ces territoires s’explique, entre autres facteurs, par le ralentissement de l’activité touristique qui a conduit des bailleurs à quitter les plateformes de réservation entre particuliers pour rejoindre des circuits de commercialisation plus classiques.

Date de mise à jour : 02/05/24

Date de création : 15/06/22



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